Philippe Gourier ses bornes d’immensité
Philippe Gourier ses bornes d’immensité
Philippe Gourier s’attaque à la dureté. Il n’a guère besoin des courbes. Il n’a pas le sens des fioritures. Il attaque droit. Il est dans l’essentiel et dans l’ascension. Il ignore la demi-mesure : le vertical, d’abord, puis l’horizontal, sont ses seules implacables dimensions.
Monumentale, son œuvre. Austère, dépouillée, décantée. Il découpe la matière comme un chirurgien d’espace premier, archaïque, fondamental.
Et la sculpture retrouve ses origines de surespace. Elle marque l’étendue d’une sidérante signature d’acier. Elles résistent aux séductions d’apparence. L’espace ainsi ému anime et féminise l’étendue. Les sculptures sont demeures d’univers.
Les extrêmes ainsi assemblés font l’œuvre d’art de Philippe Gourier, haute, fine, exigeante, toujours tendue vers les hauteurs.
Christian Noorbergen
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